Notre escapade
Nous avons été hébergé par des amis d’Ali, notre ami comorien. La maison de Salim et Salima, nos hôtes, est superbe et très bien située. La nature environnante est magnifique, il y a un jardin fleuri, la vue sur la mer, la proximité du village. La très grande bâtisse comprend deux étages avec deux logements indépendants. Nous étions au 2 étage et disposions de tout le confort, en toute autonomie. C’était la classe !!!
Mais le confort à Grande Comore prend quand même un accent particulier. Dans les salles de bains, les robinets ne coulent pas, dans la cuisine, la porte du frigo reste entrebâillée la plupart du temps. Il n’y a pas d’eau courante, et il n’y a de l’électricité que quelques heures (18h 23H) tous les 3 jours.
Il n’a qu’à Moroni la capitale, où l’eau et l’électricité sont distribués sans discontinuer.
Le matin, mon cher et tendre était donc de corvée d’eau, il descendait dans le jardin, à la citerne, avec des seaux, il pouvait ensuite remplir les grosses bassines et autres maxi contenants en plastique qui se trouvaient dans la salle de bains. On pouvait alors remplir les chasses d’eau, se laver à l’ancienne, faire la vaisselle, la lessive…
Les après midi chaudes sans boissons fraîches, les nuits sans ventilateurs, c’était dur. Et c’est là qu’on se rend compte du confort auquel on est habitué.
Et cette situation a son charme, comme cette pompe à essence qui fonctionne sans électricité.
Faire du tourisme à la Grande Comore, c’est bénéficier d’un accueil chaleureux, d’une grande qualité de vie mais avec un aspect décalé et un certain renoncement au standard auquel on est habitué.
Nous avons passé une nuit dans un superbe hôtel composé de bungalow, sur une plage de cocotiers.
Ce soir là, nous étions les seuls clients. Le cuisinier nous a demandé ce que l’on voulait manger, nous nous sommes installés dans la salle de restaurant, sur une table dressée pour nous.
Dans notre bungalow, une installation moderne : douche, climatiseur. Mais il n’y a pas d’électricité, ni d’eau courante alors une femme de chambre vient remplir notre contenant à eau, et on laisse la fenêtre grande ouverte, bien à l’abri dans notre moustiquaire pour profiter du bruit de la mer et la fraîcheur d’une nuit magnifiquement étoilée.
Et le matin...
Photo prise du bungalow, qq minutes après le réveil, le point au centre, c'est mon amoureux
