Mayotte et les Comores
A Mayotte, il y a 1 mois de vacances en décembre.
Nous avons quitté notre île pour découvrir Grande Comore, ancien centre politique, culturel et intellectuel des quatre îles lorsque l’archipel était encore colonisé par la France jusqu’au début des seventies.
Petit rappel historique : jusqu’en 1970, les 4 îles des Comores : La Grande Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte étaient toutes sur l’égide de la France. A cette date, Mayotte demande à rester française, et les autres îles deviennent indépendantes.
Pourquoi avoir demandé à chaque île de se prononcer, usant des oppositions et tensions qui existaient antérieurement entre les différentes populations ? Diplomatie clientéliste, intérêts politiques et économiques, vision à court terme : une alchimie bien connue désormais.
Commence donc un formidable schmilblick.
Aujourd’hui, Mayotte reste considérée comme comorienne par l’Union des Comores ( sur le drapeau des Comores, les 4 étoiles représente les quatre îles de l'archipel)
Mais Mayotte est française et désire le rester (referendum du 29 mars 2009 : 90% de Oui pour devenir un département). Devenue eldorado pour de nombreux comoriens, elle attire des dizaines de clandestins tous les jours. Des étrangers en leur propre pays peut-on entendre dire pour certains, des étrangers tout courts diront d’autres.
La politique d’échange, de solidarité et de fraternité est nécessaire. La fameuse coopération à la française n’a jamais décollée. Aujourd’hui, les gouvernants d’un coté et de l’autre sont loin de s’entendre et s'écartent.
Situation pas simple que nous, les m’zungus venus ici pour des contrats de 2 ou 4 ans, ne faisons qu’effleurer du bout des doigts. Et dont nous ne maîtrisons pas les tenants, les aboutissants, et encore moins le cœur et les ressentis.
Voilà, c’était un petit bref géopolitique pour vous donner une meilleure appréhension du climat régional.